28 sept. 2012

Une seule chose vous manque...

Quand on voyage hors de France, on admire les nouveaux paysages, on fait des découvertes, on visite des lieux inhabituels, on se régale de voir des musées inconnus, on fait des études approfondies sur les deux endroits que je ne manque jamais dans une ville étrangère, à savoir le métro et l'aquarium... On goûte aussi à des nourritures inconnues mais... Il manque et manquera toujours quelque chose, le saucisson !

Allez donc trouver de la bonne charcuterie en Amérique du Nord, ou pire, dans le Mahgreb, ou le porc n'est pas consommé ! Quand on pense que ces millions de gens peuvent vivre et s'alimenter sans connaître le goût d'une bonne saucisse d'Auvergne bien sèche, ou celui de la Rosette de Lyon ! Comment font-ils ?

D'accord, les petits déjeuners sud-africains, pantagruéliques, sont remarquables, les huîtres de Colombie-Britannique aussi, ainsi que les fish and chips et l'halibut d'Alaska, mais le saucisson, ça c'est quelque chose qu'ils ne connaissent pas, quel dommage pour eux !

Le pain que font les femmes berbères, les french toasts (que les canadiens appellent du pain doré, et nous du pain perdu) baignant dans le sirop d'érable, la cuisine malaise du Cap, le prosciuto italien, tout ça, c'est pas mal du tout, mais à côté d'un bon saucisson sec....

Du pain correct, on peut en trouver (encore que...), du bon vin, encore plus facilement, du bon fromage aussi (ah le Gorgonzola...) mais.... Du saucisson ?

Donc, ou on reste dans l'hexagone, ou on emporte sa provision ?

25 sept. 2012

Traverser le Canada avec le train

Une façon amusante et intéressante de traverser le Canada ? Prendre le train ! On embarque le soir à la gare de Toronto, les voyageurs se rassemblent dans une immense salle d'attente où café, boissons fraîches et autres en-cas leur sont proposés gratuitement. Ils en profitent pour s'inscrire aux divers services de repas, il y a trois services pour le lunch et le dinner, mais il y aura toujours possibilité de changer d'heure en cours de trajet. Ensuite, on monte dans le train, et on se rend à sa cabine. Certes, ce n'est pas bien grand, mais les deux couchettes superposées sont plutôt larges, il y a une petite penderie, un lavabo avec eau chaude et froide (savon et linges de toilette aussi, bien sûr), et des toilettes (la douche est dans le couloir du wagon). On fait connaissance avec le responsable de son secteur, et on découvre son environnement pour plusieurs jours.

Le lendemain, par la fenêtre de la cabine, en se réveillant, on peut admirer le paysage qui défile lentement : on traverse l'Ontario, puis le Manitoba, la Saskatchewan, l'Alberta et la Colombie-Britannique, le train s'arrêtant à Vancouver. Deux motrices tractent 18 longues voitures, ce qui fait une "certaine" longueur de convoi (*). Le train ne va pas très vite, il s'arrête souvent pour laisser passer des trains de marchandises prioritaires, lesquels sont très très longs, j'ai compté pour un convoi qui nous croisait... 157 wagons ! Ce train comporte des cabines pour deux, trois ou quatre personnes, mais aussi des banquettes pour quatre ou pour un, lesquelles se transforment en couchettes la nuit. Il possède aussi plusieurs wagons panoramiques, situés au-dessus du toit, par lesquels on peut encore mieux admirer le paysage, confortablement assis. Pour la distraction des voyageurs, il y a des wagons-salons, vitrés sur trois côtés, dans lesquels on peut à toute heure prendre du café, du thé, des jus de fruits avec des pâtisseries, ainsi que des wagons-bars avec fauteuil et cocktails. Il y a aussi des wagons d'activités, où les passagers peuvent jouer aux cartes ou à d'autres jeux, ou écouter des conférences.

Le wagon panoramique

De temps en temps le train s'arrête dans une gare, les employés sortent des petits escabeaux pour que les voyageurs puissent descendre (le train est haut sur pattes, et compte-tenu de sa longueur, les derniers wagons sont très loin des quais), et tout le monde se dégourdit les jambes, ou discute entre herbe et ballast. L'arrêt de Winnipeg est long, parce que la compagnie VIA en profite pour faire de la maintenance : changer les locomotives, sortir le linge sale, apporter des provisions, relever les équipes, vidanger... Une visite guidée de la ville est organisée, pour ceux que ça intéresse. Et on repart ensuite, le long des nombreux lacs, entre les trembles qui jaunissent, les immenses champs de blé, les forêts, les installations agricoles, on ne s'ennuie pas une minute...

Il est rudement long ce train....

Et puis, au loin, on voit les premières cimes des Rocheuses, qui émergent sur le fond sombre des sapins, on arrive à l'ouest de l'Alberta, ceux qui s'arrêtent à Jasper rangent leurs affaires et s'apprêtent à descendre, après trois jours passés dans cet hôtel roulant bien sympathique, et après avoir parcouru confortablement plusieurs milliers de kilomètres !


Au loin, on voit poindre les Rocheuses

Dans le genre "grande traversée", on peut aussi prendre la route trans-canadienne, sur 7800 kilomètres environ, qui relie Terre-Neuve à Vancouver, faire ça dans un énorme truck comme on en rencontre en Amérique du Nord, doit être une sacrée aventure ! En tant que passager, of course, je ne veux pas trucider le moindre autochtone....

(*) Etant dans l'avant-dernier wagon, il fallait attendre une large courbe pour voir l'avant du train. 


23 sept. 2012

Les rocheuses canadiennes

Les superlatifs manquent quand on se trouve devant les paysages offerts par les montagnes rocheuses canadiennes ! Entre lacs et rivières, cimes enneigées et forêts de conifères, chaque virage sur la route, chaque échappée entre deux montagnes offre de nouvelles perspectives, dans une immensité de nouveau monde que l'on découvre.

Voilà quelques images de ces endroits, parmi des dizaines d'autres (heureusement que les cartes mémoire de nos APN ont de grandes capacités), ces paysages sont encore plus beaux que ce que l'on pouvait imaginer en regardant les diverses documentations. Incredible ! Amazing ! Comme ils disent là-bas.... Isn't it ?


La rivière Athabasca, à la sortie de Jasper en Alberta



Le lac Maligne



Le lac Moraine, entouré de ses montagnes



La vallée de la Bow River en allant vers Banff

1 sept. 2012

Cinq à six chemises....


Quand on commence à sortir les valises, ça sent bon le départ ! Alors, qu'est-ce qu'on va oublier ? La brosse à dent ? Les chaussettes ? La casquette ? De toutes façons, à moins de partir en plein désert ou pour un trekking dans l'Himalaya, il y a toujours moyen de se ravitailler sur place et de palier les oublis les plus fréquents.

L'APN est prêt, carte mémoire neuve, batterie chargée, chargeur dans la valise ; la tablette aussi, avec quelques livres et autres films pour la route, sachant qu'elle serait tributaire des connexions wi-fi locales s'il fallait réapprovisionner. Quant au téléphone, il n'attend plus que de se reposer pendant le voyage et de découvrir un nouvel opérateur à l'arrivée.

Direction l'Ouest, le nord-ouest plus exactement, dans un endroit où les paysages sont magnifiques et sauvages, territoires certainement plus peuplés que ne l'est le Yukon, voisin, mais tellement grands qu'on aura quand même assez de place pour les admirer. Changement d'habitudes alimentaires aussi, et de langue, parce que si quelques rares personnes y parlent le français, c'est surtout l'anglais qui y est pratiqué. Soleil ou pas ? Difficile à dire, la côte pacifique à l'ouest des Montagnes Rocheuses est souvent pluvieuse, par contre, la partie montagneuse l'est moins (enfin, aux Etats-Unis, c'est ainsi, et je ne pense pas que le climat change parce qu'on est de l'autre côté de la frontière).

On verra bien ! En attendant, à bientôt ici, à moins que j'ai le courage (et les possibilités matérielles) de poster quelques photos en cours de route.

See you soon !

Photo issue de Wikimedia Commons, représentant le lac Moraine, dans le parc national de Banff en Alberta.