20 mars 2017

Voyages d'antan... Et aujourd'hui ?

Autrefois.... Quand on partait en voyage, on prenait la voiture pour ceux qui en avaient une, ou le train. L'avion n'était encore utilisé que par une mince frange de la société. Donc, on avait pris son billet et "loué" ses places (tiens, on ne disait pas réservé), et on arrivait à la gare en portant ses valises. Oui, en les portant, par la poignée.. J'insiste, parce que c'est un objet qui a totalement disparu avec les valises à roulettes qui marchent (oh pardon, roulent) à côté de soi, ou que l'on tracte d'un doigt. Il y avait aussi la cage du canari et/ou le panier du chat parfois.

Donc, on arrivait à la gare, on cherchait son train, puis sa voiture, et enfin sa place. Non, on ne compostait rien du tout, par contre, l'accompagnateur éventuel, lui, devait se munir d'un ticket de quai à prix très modique. Les compartiments de seconde classe avaient 8 places, ceux de première six seulement, fort confortables au demeurant. On s'installait en regardant la tête de ceux qui allaient passer de longues heures dans la même boîte. Un enfant mal élevé, un fumeur de cigares nauséabonds, une grand mère tranquille, un monsieur bavard ? C'était la loterie ! Première chose à faire, monter ses valises dans le filet, avant de s'asseoir et de déplier son journal ou d'ouvrir son livre. Un livre en papier évidemment, pas un e-book sur sa tablette !

Et le train partait, à l'heure, oui, c'était une règle d'or à l'époque pour le Chemin de Fer, dogme bien oublié actuellement. Aller par exemple de Paris à la Côte d'Azur demandait de très longues heures... On s'occupait en lisant, en tricotant, en faisant des mots croisés, en allant marcher dans le couloir pour mieux voir le paysage qui défilait, et on mangeait ! Oui, on ne s'embarquait pas pour un si long trajet sans avoir prévu de quoi se sustenter en route, le wagon restaurant n'étant pas à la portée de toutes les bourses. Le compartiment se remplissait d'odeurs variées... On accompagnait les petits enfants aux toilettes dont l'évacuation se faisait directement sur la voie (il était interdit de satisfaire à ses besoins quand on était en gare !), ce qui effrayant grandement les plus jeunes de voir ainsi défiler le ballast au fond du trou.

Une variante était le train de nuit. Là, on pouvait soit voyager assis, soit en couchette, en compartiment de 4 ou 6 couchages. En seconde classe, quand on était allongé, il fallait veiller à ne pas se redresser brutalement pour ne pas se cogner à la couchette du dessus, sauf quand on était à la plus haute, mais là, fallait être acrobate pour y grimper. Certes, quand on pouvait dormir, ça passait plus vite, mais si ce n'était pas le cas, on n'avait même pas le loisir de regarder le paysage, et on ne savait plus où on était, puisqu'on ne voyait plus le nom des gares. Et invariablement le contrôleur passait, allumant l'éclairage central et réveillant tout le monde !

Et tout ça a bien changé ! Pour en rester au voyage en train, de nos jours, on réserve sur Internet, le billet est directement chargé sur la carte de fidélité, ou on l'imprime soi-même. On arrive à la gare suivi de sa valise à roulette, on arpente le long quai pour trouver sa voiture de TGV, on dépose ses bagages dans les soutes prévues à cet effet (et jamais prévues assez grandes...) et on va s'asseoir à sa place. 3 heures plus tard on est au bord de la Méditerranée ! Tout juste le temps de visionner un film sur sa tablette, et d'aller chercher un café (hors de prix) au bar (*).

Ce n'était qu'une modeste comparaison Avant-Maintenant sur un trajet Paris vers le Sud-Est, mais on pourrait aussi évoquer les trains de banlieue d'antan, et les liaisons locales, remplacées par les TER et autres Intercités, mais là, la comparaison ne serait sans doute pas à l'avantage de ces derniers...

(*) Le plus difficile n'est pas d'y aller mais d'en revenir, en portant deux gobelets de café brûlant, sans se casser la figure, et sans les renverser sur les gens ! Parce qu'un TGV ça bouge beaucoup.



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